AUTONOMIE ALIMENTAIRE
Depuis 2008, CEDO intervient principalement dans l’accompagnement à la formation des femmes. Un voyage formation est organisé tous les ans par le Groupement des femmes (groupement des femmes travaillant sur les différents jardins de la région) et financé par CEDO. Chaque année, ce sont 90 femmes (et bientôt 120) qui participent à ces voyages formation de deux ou trois jours auprès d’autres groupements ou au monastère de Keur Moussa où des moines s’appliquent à « faire fleurir le désert ! » en magnifiques vergers et parcelles de maraîchage.
Les voyages de formation permettent aux femmes, ne quittant que rarement leur village, une ouverture vers d’autres régions, vers d’autres groupements et d’autres techniques de production en bio.
En résumé, CEDO a essentiellement financé depuis 2008, outre un jardin et des équipements, la formation des femmes de ces jardins.
Le mil reste la base de l’alimentation Les femmes sont confrontées à de grandes difficultés liées à la transformation des céréales brutes en produit fini prêt à la consommation. Ce produit fini est soit sous forme de bouillie (consommation du petit déjeuner) ou de pâte alimentaire (consommation du repas de midi) ou encore de couscous (consommation du dîner). Cette transformation est faite par les femmes de façon manuelle avec pilon et mortier. Ceci nécessite beaucoup de temps et d’énergie. Les femmes se lèvent très tôt pour piler le mil.
C’est pourquoi, CEDO a accepté de financer des moulins à mil, afin de venir en aide aux femmes. Ainsi, les femmes gagnent beaucoup de temps ce qui leur permet de vaquer à d’autres occupations comme la culture des jardins.
L’acquisition du moulin à mil est un véritable soulagement pour les femmes.
Les femmes utilisent le moulin moyennant une petite rétribution financière qui sert aux frais de fonctionnement : pièces de rechange, carburant, salaire du meunier.
Le soutien alimentaire lors des périodes de soudure se traduit par l’achat par CEDO de riz, de mil ou de maïs. Les céréales sont achetées et distribuées par un comité où chaque jardin est représenté.
Cette maison a été construite et financée par CEDO entre 2010 à 2013 à la demande de la population. Cette maison sert de lieu de rencontre et de discussion sur tous les problèmes concernant les populations. Elle permet les formations, l’alphabétisation des femmes, les causeries sur le sida, le paludisme, l’environnement (propreté autour des maisons et villages, nécessité du reboisement). Les femmes souhaitent faire aussi des formations notamment en couture et en transformation et conservation des fruits et légumes des jardins.